I am more than two months in Moldova, but I haven’t seen the south of Moldova yet. All I knew from the south was what I have read in books and on the internet and some stories of my Russian teacher who is from Gagauzia, an autonomous region in the South. It made me interested to see this place.
My plan was to go first to Comrat and then take the so-called wine-route to Vulcanesti. This would lead me through the Budjak Steppe. Then I wanted to go back to the north by taking the road along the Lower Prut national reserve to go back to Chisinau by Hincesti.
What most impressed me was the great hospitality of the people. I had a sleeping mat and bag with me so I wouldn't need ‘to bother’ the people too much, but I was not 'allowed' to use it. I also told them I had enough food, but they were firmly telling me that I could keep that food for the other day. They even gave me all kinds of presents: fruits, compote, sweets, etcetera, and more than once I was told that I was part of the family.
Also along the road I encountered some unexpected hospitality. When I was taking a stop in Vulcanesti I was offered some ‘typical Gagauzian’ bread. It was bread filled with marmelade and mac (poppy) which I have seen all over Moldova, but delicious. This bread will for sure remember me to Gagauzian hospitality.
Cycling in the south was a real pleasure. The hills are slightly less frequent and intense than they can be in other parts of Moldova. I saw several other bikers and not on mountain bikes, but on bikes without gears. The landscape offers wine fields, steppe, forests and lakes. Along the road I saw many raptors, woodpeckers and other for me unidentifiable, birds. I passed many villages with colorful houses, decorated fences and donkeys in the garden or sheep, goats, cows and geese; horses in front of a carriage and even behind them. Besides you can find an ethnographic museum or winery in almost every village in the South.
donkey - âne |
Hosts in Comrat – hôtes à Comrat |
Close to Slobozia Mare – Près de Slobozia Mare |
Handmade carpets on the wall –Tapis faits main sur le mur |
In Leova I again found a nice place to sleep with a retired, but still working couple. They too had children living outside Moldova, in Italy and Russia and one living near Chisinau.
Prutul de Jos in the fog – Prutul de Jos dans la brume |
A glimpse of Prutul de Jos – un apercu de Prutul de Jos |
Back to Chisinau – Retour à Chisinau |
Qu'est-ce qui se passe dans le sud?
Cela fait plus de deux mois que je suis en Moldavie et je
n'avais toujours pas vu le sud du pays. Tout ce que je savais du Sud était ce
que j'avais lu dans les livres et sur Internet, et quelques histoires racontées
par mon professeur de russe qui vient de Gagaouzie, une région autonome du Sud.
J’avais donc envie de voir cet endroit.
Mon plan était d'aller d'abord à Comrat et ensuite de prendre
la soi-disant route du vin vers Vulcanesti. Cet itinéraire m’amènerait à
traverser la steppe Budjak. Ensuite, je voulais revenir vers le nord en prenant
la route qui longe la réserve nationale Prutul de Jos afin de rentrer à
Chisinau par Hincesti.
C’est la grande hospitalité de sgens qui m’a le plus
impressionné. J'avais pris un sac de couchage et un matelas avec moi de façon à
ne pas trop «déranger» les personnes qui m’hébergeraient, mais je n'ai pas été
«autorisée» à les utiliser. Je leur ai également dit que j'avais assez de
nourriture, ce à quoi on me répondait fermement que je pouvais garder ces
provisions pour un autre jour. Ils m'ont même donné toutes sortes de cadeaux:
fruits, compote, bonbons etc, et plus d'une fois on m'a dit que je faisais
partie de la famille.
Même le long de la route, j'ai rencontré une hospitalité
inattendue. Alors que je faisais un arrêt à Vulcanesti, je me suis vu offrir du
pain traditionnel «gagaouze». Il était fourré à la confiture et au pavot, un
type de pain que j'ai rencontré dans toute la Moldavie, mais délicieux. Pour
moi, ce pain me rappellera dorénavant l’hospitalité gagaouze.
Rouler à vélo dans le sud a été un réel plaisir. Les
collines sont un peu moins fréquentes et difficiles que dans d’autres régions moldaves.
J'ai croisé plusieurs autres cyclistes, non sur des vélos tout terrain mais sur
des vélos sans vitesses. Le paysage se compose là-bas de domaines viticoles, de
steppes, de forêts et de lacs. Sur la route, j'ai vu de nombreux rapaces, piverts
et autres oiseaux impossibles à identifier. Je suis passée devant de nombreux
villages aux maisons colorées, aux clôtures décorées et avec des ânes, des
moutons, des chèvres, des vaches ou des oies dans le jardin, et des chevaux à
l'avant de charrettes et même derrière. Par ailleurs, vous pouvez trouver un
musée ethnographique ou une entreprise vinicole dans presque tous les villages
du Sud.
Le premier
jour, j’ai roulé de Chisinau à Comrat, capitale de la Gagaouzie. La route de
Comrat est vallonnée mais en se rapprochant de Comrat, les collines sont moins
fréquentes et moins difficiles. Les routes sont en bon état, voire très bon. Je
suis arrivée à Comrat vers 16h30. Comme il faisait déjà nuit, j'ai cherché un
endroit où dormir. La ville était couverte de fumée dûe au fait que les
habitants faisaient du feu chez eux. J'ai demandé à une femme qui balayait le
trottoir si je pouvais dormir chez elle cette nuit-là. Elle m'a accueillie
chaleureusement et après une douche, j'ai été invitée à un dîner constitué de feuilles
de chou farcies et de poivrons farcis, servis avec de la smintana (crème fraîche),
un verre de vin maison et enfin une tasse de thé accompagnée de bonbons pour le
dessert. Malgré mon mauvais russe et mon mauvais roumain, nous avons pu parler
un peu. La mère et sa fille m'ont dit qu'elles étaient gagaouzes. La mère, âgée
de 90 ans, était capable de parler roumain, étant donné que la région avait un
jour fait partie de la Roumanie. Sa fille de 60 ans ne pouvait quant à elle parler
roumain. Bien qu’elle reçoive une pension, elle travaille toujours comme factrice.
Le deuxième jour, j'ai dépassé la route des vins car la
route entre Comrat et Vulcanesti est également connue. C’est également la
région de la steppe Budjak avec de grandes plaines sèches. Aux alentours de 16h30,
je suis arrivée à Slobozia Mare, au bord de la réserve naturelle Prutul de Jos (Prut
Inférieur). Encore une fois, j'ai
demandé à une dame balayant le trottoir si je pouvais passer la nuit dans sa
maison et cela n’a posé aucun problème. Cette femme vit seule avec son mari, leurs
enfants vivent en Italie. Eux aussi sont à la retraite, mais l'homme travaille
encore. Il m'a dit ne gagner que 100 euros par mois. Pourtant, ils étaient très
accueillants et je n'ai pas eu la possibilité de refuser leurs repas. Comme à
Comrat, on m'a offert un verre de vin maison. J'ai aussi vu les tapis typiques
sur le sol et sur les murs. La tradition de fabrication de tapis semble
disparaître car il n'y a plus beaucoup de gens qui les fabriquent aujourd’hui.
Le troisième jour, je me suis dirigée vers le nord à
nouveau, avec la réserve naturelle Prutul de Jos à ma gauche, cachée par le
brouillard. J’ai quand même pu en avoir un bel aperçu. Dans cette partie, vous
roulez d’un village à un autre jusqu’à Cahul, qui est la plus grande ville de
la région et connue comme un lieu de villégiature car cette zone est riche en
sources naturelles. Un musée du pain a été ouvert il y a un an .
Malheureusement, je ne l’ai appris qu’à mon retour à Chisinau. J'ai continué ma
route vers le nord pour finir à Leova. Selon les guides que j’ai lus, vous
pouvez y trouver des restes du mur de Trajan, mais je n'ai pas pris le temps de
découvrir où exactement.
A Leova, j'ai de nouveau trouvé un bon endroit où passer
la nuit, chez un couple de retraités, mais travaillant encore. Eux aussi
avaient des enfants vivant en dehors de la Moldavie, en Italie et en Russie, et
un habitant près de Chisinau.
Le jour
suivant, j’ai roulé vers Chisinau. Dans l'ensemble, j'ai pédalé environ 100 kilomètres
par jour sur les routes principales. Par conséquent, j’ai eu un aperçu de ce
que le Sud a à offrir, mais je voudrais y retourner.
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